lundi 31 mai 2010

opulence résilience & suavité

ce lundi . dur . temps sombre . l'humeur se cherche . où prendre appui pour un élan ? un regard sur le jardin . in full bloom : les nigelles le chèvrefeuille et P'sHM malgré son oïdium généralisé . voilà . la semaine commence bel et bien bonne .

dimanche 30 mai 2010

la fraise m'a gruger

pour savoir si vous aussi êtes victime de ce faux-fruit lisez dans la page je donne ma langue au chat la réponse au petit quiz à la fraise de dimanche dernier . ça vient de paraître .

samedi 29 mai 2010

les noms de la rose . 2 .

suite et fin de les noms de la rose . 1 . >

quand je pense que j'ai été jusqu'au japon, en nouvelle-zélande et en californie alors qu'elle était là, depuis le début, tout près, dans le catalogue en ligne du site classic roses de peter beales . quand je pense que j'ai failli renoncer . ça tient à peu de choses le succès ou l'échec . par exemple cette rose, non seulement elle utilise une masse de pseudos mais même quand elle utilise son vrai nom elle s'amuse à l'écrire de trois manières différentes . il y a une partie stable : ANEMON . FLORA avec point à compléter au choix à l'aide de I Œ ou E . alors quand on n'est pas au courant voilà ce qui arrive : sorry ... no products matching your search . ensuite j'ai vraiment joué de malchance . après ce premier échec, je tente la recherche par images . l'idée est que : parmi les pages illustrées qui parlent de rosa anemoneflora — pages qui ne doivent pas être très nombreuses — c'est bien le diable si les rosiéristes qui ont mis leur catalogue en ligne ne paraissent pas dès les premières pages . stratégie efficace : ma requête ne reçoit que 258 résultats . je trie d'un rapide d'un coup d'œil le bon grain de l'ivraie. classic roses est là en tête, mais avec une photo de rosa lævigata . je passe . les rosiéristes japonais sont en force. plusieurs sites de rose nurseries et des blogs d'amateurs qui la cultivent . mais rien plus près, rien en europe . nouveau fiasco . et pourtant, pourtant elle était là chez peter beales, oui, parmi les classic roses il y a une page entière consacrée à rosa anemoneflora ! mais vous savez bien : le diable est dans le détail !

vendredi 28 mai 2010

les noms de la rose . 1 .

trouver ce qu'on ne cherchait pas — voilà ce qui arrive quand on feuillette systématiquement un très gros catalogue de roses . aujourd'hui je musarde dans celui de helpmefind.com ( HMF) qui est, à ma connaissance, la plus grosse banque de données interrogeable spécialisée sur les Roses, clématites et pivoines ... "and everything gardening related" . épatant . j'y suis tombée en arrêt et en désir de 'Rosa anemoniflora Fortune ex Lindl.' (Anemonœflora, Rosa anemoneflora, Rosa triphylla Roxburg ex Hemsley synonym, Rosa x beanii P. V. Heath) . hélàs! elle est trop gourmande de chaleur et soleil pour se trouver bien chez moi ai-je dû constater . déception & frustration . mais elle pourrait peut-être convenir au jardin d'anne, elle est dans le midi la veinarde . je continuais donc ma recherche . récit .
photographie de KOISUMI sur flickr . CC . some rights reserved .
on se trouve toujours bien de connaître tous les noms de la rose qu'on cherche car elle n'est pas nécessairement référencée partout sous le même nom . ce serait trop bête de passer à coté de rosa anemoneflora dans un catalogue qui la propose sous le nom de rosa triphylla simplement parce qu'on ignore que rosa anemoneflora = rosa triphylla . donc il faut le savoir, c'est nécessaire .

c'est nécessaire mais ce n'est pas suffisant . non . en effet — j'admets que le cas est un peu pervers — il faut aussi savoir que certains noms désignent deux roses différentes . oui, hélàs, c'est vrai . prenons un exemple au hasard r. triphylla nomme r. anemoneflora ET r. lævigata qui sont très dissemblables . oui . anemoneflora a des fleurs très doubles (de 17 - 25 pétales !) alors que lævigata a de grandes fleurs simples (5 pétales) . donc prudence vigilance et circonspection sont de mise . si vous cherchez anemonefolia ne vous laissez pas refiler subrepticement lævigata (a.k.a. cherokee rose) sous le fallacieux rosa triphylla .

mais comment faire pour trouver tous ces noms, vrais noms, alias et autres faux-nez ? primo remarquons qu'être averti du problème c'est la moitié de la solution . secundo il est conseillé d'utiliser des banques de données bien renseignées et fiables pour lever les possibles lézards . je recommande de combiner avec la consultation d'HMF celle du site global diversity information facility (GBIF) . précieux pour s'orienter dans le dédale des dénominations synonymes ( scientifiques et courantes) des espèces de roses comme de toutes les espèces végétales, animales, des champignons, micro-organismes, tout ce qui vit . et vous saurez en prime leur place dans la nomenclature . voyez, par exemple la page de rosa anemoniflora . on en revient muni d' un nom supplémentaire : rosa sempervirens var. anemoniflora Regel . c'est chic .

maintenant où trouver cette anemoneflora ? ça c'est coton . pour l'instant j'ai repéré le rosiériste japonais : "murata rose nursery" à partir d'une photo publiée sur son blog . pour le contacter c'est pas gagné . voilà l'adresse du site : muratabaraen.jp allez-y vous allez comprendre tout de suite ma déception . mais en refouinant dans son blog j'ai trouvé un article sur son catalogue printemps 2010 . c'est déjà ça . j'en ai trouvé un autre , mais c'est aussi au japon . plus je cherche et plus il semble qu'il n'y ait que les japonais qui l'aient photographiée . pas étonnant ils ont du goût ils doivent aussi avoir le climat pour . je continue les recherches . je suis sur une piste près de genève . j'avais fini par croire qu'elle ne se plaît que sous les tropiques ... à suivre .

> la suite est là : les noms de la rose . 2 .

jeudi 27 mai 2010

pentecôte : éclosions en chaîne

démographe un jour, démographe toujours ... même devenue jardinière j'observe et j'enregistre encore . j'ai ouvert un petit carnet, une manière de registre d'état floral où je note les événements botaniques : les moments d'éclosion et fanaison des fleurs du jardin . je pourrai ainsi obtenir — au terme d'une année de scrupuleuse observation exhaustive — dresser une chronologie florale du jardin .

il a fait beau ce week-end de pentecôte . explosion d'éclosions . première fleur d'un églantier, premier rameau fleuri du seringat .
près du jardin d'herbes, palissé sur le mur nord, le chèvrefeuille prend la relève de la clématite montana rubens et à leur pieds commencent à fleurir : la sauge à feuilles rondes, les nigelles de damas blanches, les pivoines blanc crème .
au fond près du garage la floraison du même bleu d'un iris et de geraniums devance à peine celle du rosier Pierre de Ronsard . ailleurs quatre iris rouille sur fond de lavande, d'autres pivoines, un lichnys blanc oublié en chemin ...
j'inscris aussi les promesses de prochaine éclosion des bourgeons du rosier mousseline — ils ont gardé la marque rouge de la longue interruption que le froid et la grisaille de la semaine passée leur a imposée — du rosier salet et de ce pauvre paul's himalayan musk qui serait en pleine gloire si le temps et surtout une atroce attaque d'oïdium dont je ne peux venir à bout ne l'avaient méchamment atténué . (sigh) .
près de la verrière un gros buisson du rosier the fairy — en blanc — partage le même lamentable sort . jetons un voile sur ce désastre (seufzer) .

mardi 25 mai 2010

pétales ou sépales ?

ça a commencé hier . j'ai commencé à avoir des doutes . en effeuillant ma première clématite je n'ai pas trouvé de sépales et donc pas de calice non plus . j'ai regardé bien attentivement sous la fleur, rien entre le pédoncule et les quatre pétales . je vois une belle corolle de quatre pétales violets servant d'écrin à un ravissant pistil vert anis (hommage au grand coloriste) et son collier d'étamines rougeâtres . sancta simplicitas . la vision enfantine de LA fleur : des pétales et un cœur .

mais peu à peu un doute s'est insinué . logiquement — me suis-je dit — si on admet la possibilité d'une fleur sans sépales pourquoi ne pas admettre la possibilité d'une fleurs sans pétales ? je pourrais aussi bien dire que cette fleur avait quatre sépales . des sépales déguisés en pétales . et pas de pétales . c'est logique .

là je suis dans une impasse : pétales sans sépales ou sépales sans pétales ? ou alors s'en sortir en considérant que ce n'est ni l'un ni l'autre, mais les deux à la fois . ni pétales, ni sépales mais sépales-pétales ("sétales" ?). eh bien, moi qui voulais commencer par un cas simple, avec une fleur sans complications, j'ai loupé mon coup . comme par hasard j'ai choisi une fleur exceptionnelle . qui ne se laisse pas décrire selon le schéma de la fleur idéale .

la question devient plus intéressante que prévu . en fait je bute sur une question d'identité : qu'est-ce qu'un pétale, qu'est-ce qu'un sépale ? à quoi se reconnaissent-ils ? selon quels critères se différencient-ils ? impossible maintenant d'en rester au niveau de la description de l'organisation de LA fleur présentée dans notre manuel pour enfants . comment décrire cette fleur de clématite ? un retour à la littérature s'impose .

lundi 24 mai 2010

en effeuillant la clématite

j'aime bien rapporter de voyage des souvenirs botaniques . la clématite dont il est question ici est venue avec nous de retour de cornouailles . installée dès son arrivée sous le seringat double qu'elle a pour tâche de coloniser elle s'acquitte assez bien de sa tâche et se développe sans maladie . les premières fleurs de cette année viennent d'éclore . difficiles à repérer : les apercevez-vous dans le fouilli de verdure ?
j'avais choisi cette variété pour sa couleur — ce violet profond beaucoup plus intense que ne le laissent penser les clichés — le velouté de ses pétales et surtout, sa simplicité . j'ai en effet peu de goût pour les clématites "show off" : à grandes fleurs, ou bien associant des couleurs violemment contrastées, ou encore pleines de pétales, très doubles . celle-ci réunissait toutes les qualités que j'aime et aucun des caractères dont je ne raffole pas . son identité ? elle appartient au groupe des CLEMATIS VITICELLA , et se nomme polish spirit . on peut lire un article très détaillé sur ce groupe de clématites — et les différents cultivars de ce groupe — dans l'encyclopédie du site de la pépinière de plantes grimpantes de Szczepan Marczyński et Władysław Piotrowski . ce site est remarquable pour la qualité et la quantité d'informations qu'il rend accessibles mais aussi pour l'organisation et la présentation de sa banque de données . j'y ai très facilement retrouvé la caractérisation et l'identification de ma clématite . (voir lien en fin d'article) .

à gauche la fleur "de dos" (coté pédoncule floral) et "de face" la corolle telle qu'elle s'offre au regard du jardinier et aux insectes .

depuis quelques temps, en fait depuis que j'ai entrepris de m'initier au b.a.ba de la botanique, je me fais un plaisant devoir d'effeuiller toutes les fleurs du jardin (pas toutes-toutes évidemment, un exemplaire de chaque variété différente) . je m'invente des travaux pratiques du chapitre de boulet que j'étudie actuellement : II — LA REPRODUCTION DES PLANTES À FLEURS . voilà ma liste de vocabulaire pour décrire les différentes parties d'une fleur : pédoncule floral, bractée, sépales, calice, pétales, corolle, nectaire, étamine, anthère, pollen, filet, carpelle, ovaire, style, stigmate, ovule, pistil . la chose plaisante vient de ce qu'il existe diverses sortes de fleurs : "autant que par leurs colorations, les fleurs diffèrent entre elles par le nombre, la forme, la disposition de leurs pièces " (boulet, p. 309) . à ma grande surprise j'ai découvert que l'observation des pièces florales d'une plante offrait au débutant des plaisirs assez vifs : de découverte (surprises, perplexités, énigmes) et d'admiration (comme c'est beau, comme c'est artistement agencé) . j'ai bien peur que ce soit addictif . mais revenons à nos travaux pratiques .

dans ce reportage de l'effeuillage on montre étape par étape la découverte de la disposition et l'aspect des différentes pièces florales .

enfin, récapitulation générale : la fleur entière et son éclaté montrant la forme et la quantité de chaque type de pièce florale .


dessin : le niveau baisse

j'ai deux livres de botanique, des livres d'étude . l' un est une vieillerie : la ZOOLOGIE ET BOTANIQUE classe de sixième, © librairie hachette 1924, ouvrage rédigé conformément aux programmes de 1931 par v. boulet , professeur agrégé au lycée saint-louis . voici l'étiquette, délicieusement surannée . une curiosité pour professeur bibliophile .

l'autre est moderne, à la pointe de l'actualité scientifique et recommandé par mon futur professeur de botanique : BOTANIQUE . SYSTÉMATIQUE MOLÉCULAIRE, par j. l. guignard, chez masson, douzième édition, avec une préface de jean marie pelt . un best seller . la référence actuelle .

dans chacun de ces manuels la transformation graduelle des pièces florales du nénuphar est illustrée . l'image du haut Fig. 382 est tirée du livre des années trente à l'usage des écoliers en classe de sixième, celle du dessous est extraite du livre des années 1972 - 2010 à l'usage des étudiants en pharmacie . observons et comparons :

la juxtaposition ici vaut analyse .
une profonde tristesse m'envahit .

dimanche 23 mai 2010

un petit quiz à la fraise

voici une illustration que vous reconnaissez peut-être . (elle a déjà servi pour c'est l'heure de la récréation) . on a demandé à cinq personnes de rédiger une légende pour l'illustration . quelles sont les propositions correctes ?



1 . vue très agrandie d'une fraise (encore verte) .
2 . détail d'une fleur de fraisier : aspect des carpelles après la chute des étamines .
3 . les ovaires d'une fraise avec leur styles desséchés .
4. une vingtaine de fruits de fraisier immatures .
5 . dans quelques semaines les akènes seront mûrs et secs .

la solution sur la page : je donne ma langue au chat !

samedi 22 mai 2010

au carré d'ada

— et comment vont les fraisiers depuis leur plantation ?
— on ne peut mieux ! voyez comme ils ont changé
— de jeunes sujets très prometteurs ce me semble
— n'est-ce pas ?












de la neige en été


j'avais promis à anne de retrouver le nom du couvre-sol bourré de qualités — beauté, facilité de culture, résistance à toute épreuve, élégance de la couleur argentée, délicatesse de la texture tomenteuse, grâce du port, somptuosité et durée de la floraison — que je lui ai chaudement recommandé . on le voit ici comme il est aujourd'hui . il se répand comme une mauvaise herbe, n'est jamais malade, est très facile à multiplier : on prend un morceau, on le plante, ça pousse . il adore le soleil, la sécheresse, les sols bien drainés, les rocailles .
son nom vulgaire : céraiste . les anglais disent summer snow

the mildew strikes again ?

agnès est malade ! je le savais : chaque année en fin de floraison une partie importante des fleurs — à tous stades de développement - se couvre d'un feutrage couleur de muraille . et ça vient d'arriver, comme tous les ans au même moment, mais cette année en pire et en large . qu'est-ce ? j'ignorais quelle pouvait être cette maladie qui ne touchait jamais qu'agnès et sans jamais mettre en péril sa beauté . mais cette année c'est plus grave . embarras . et voilà que je tombe à l'instant — ah ! the serendipity ! — sur ceci qui ressemble trait pour trait à l'atteinte d'agnès . ce serait donc le mildiou (mildew) . de sinistre mémoire . que faire ? certainement pas traiter d'aucune façon, j'ai lu à plusieurs reprises qu'agnès était particulièrement hostile aux traitement chimiques, quels qu'ils soient . toutes les autorités consultées consensussent : le traitement agrave l'état du malade .
nous nous contenterons donc d'une toilette attentive de la pauvre agnès: il faudra tous les jours enlever autant que possible les boutons et fleurs atteints . affaire à suivre .

prochaine étape : apprendre à connaître l'ennemi . dès que j'ai un moment j'irai voir là : il y paraît que le mildiou n'est pas un champignon ... conquête récente de la systématique moléculaire ! j'ai bien fait de commencer la botanique .

crédits :
> lien vers la page d'où est tirée l'illustration : fr.academic.ru/ dic.nsf/frwiki/317543
> URL de l'image : http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/69/Euphorbia_viguieri_-_mildew2_ies.jpg

mardi 18 mai 2010

c'est l'heure de la méditation

cliquez l'image pour un très grand agrandi .

c'est l'heure de la récréation

on jouerait à trouver ce que représente l'image . fastoche ?



indice : je l'ai photographié aujourd'hui dans le jardin . non ! ce ne sont donc pas des grains de raisin italia sur un fond de crème pâtissière . ces pièces n'appartiennent pas non plus à une fleur de tournesol . non-indices : je ne vous dirai pas si ça se mange ! je ne vous dirai pas si c'est une fleur ! on sèche ? on veut la solution ? alors on clique je donne ma langue au chat !

toutes les couleurs d'agnès

toutes ces photos ont été prises aujourd'hui entre 14:45 et 15:00 . on aperçoit combien riche est le nuancier d'agnès .

blind dates

la transplantation des iris et des pivoines est — pour moi pauvre linotte qui ne garde pas trace des noms de variété des rosiers, iris, pivoines qu'elle a acheté puis plantés et qui se sont bien plus dans son jardin— la dite transplantation est une opération à fort degré d'incertitude .

certes toute transplantation est aléatoire : la reprise n'est jamais assurée . oui certes, mais ce dont je veux parler ici c'est de la couleur — et bien sûr de la nuance, mais même de la couleur — de la fleur qui nous favorisera peut-être de sa gracieuse présence si reprise il y a .

cela peut sembler incroyable . les jardiniers sérieux, les compétents, les amateurs éclairés, ceux là qui savent tout ce qu'il faut savoir pour ne transplanter qu' en toute connaissance de cause et tout à l'inverse ceux qui n'ont jamais jardiné peuvent difficilement imaginer qu'après 20 ans de soins au même jardin je puisse avoir ce printemps une espèce de blind date avec certains iris et quelques pivoines transplantés la saison dernière .

sous ce rapport la catégorie des jardiniers en jardinières — j'ai nommé ceux qui cultivent en pots, bacs, caisses, &c. — jouit, peut-être à son insu, d'un privilège auquel je ne puis prétendre . c'est que leurs plantes sont essentiellement mobiles . partant ils peuvent les déplacer, associer, dissocier tout à loisir, sans contrainte, sans délai, en temps réel . connaissent-ils leur bonheur ? peuvent-ils concevoir ce qu'endure la jardinière de terre contrainte (par sa faute) à transplanter sous réserve d'inventaire de la couleur ? le désagrément de ne pouvoir connaître les résultats de ses tentatives qu'en différé . et que dire des affres de la perte irrémédiable d'une saison dans la vie du jardin quand le résultat est lamentable ? o weh! et ce peut être deux ou trois saisons quand la reprise est médiocre . o dolor!

donc . cela parait incroyable et c'est pourtant vrai . j'ai transplanté à l'aveuglette . en ignorant ce que révélerait la prochaine floraison espérée . cet iris sera ... bleu profond ? lie de vin à barbe d'or ? chair ? violet ? l'incertitude n'est pas petite . on comprend que j'attende avec une impatiente curiosité l'éclosion de chaque transplant . resteront-ils en place ? où iront-ils ? ah ! voilà de délicieux tourments en perspective .

les ancolies s'étaient pointées le mois dernier, c'est maintenant que commencent à paraître les nouvelles nuances d'iris et pivoines transplantés l'an dernier .. pour l'heure, je prends le temps de les clicher (la lumière est belle, enfin) et de revenir : la mise en ligne ne saurait tarder .

dimanche 16 mai 2010

la belle iris est effondrée



nous comptons déjà la belle iris à la tendre carnation parmi les possibles compagnes d'agnès (voir les notes agnès ? qui est agnès ? et qu'est-ce qui pourrait convenir à agnès ?) . les rigueurs du temps et l'inclémence des éléments ont eu raison de sa superbe . la belle iris est effondrée recto & verso .

mais aussi elle est de constitution trop frêle . ses lourdes fleurs font ployer sa trop longue tige . est-ce de pousser dans un coin peu ensoleillé qui la fait ainsi se pousser du col ? quoi qu'il en soit, elle ne peut rester là . dans la nouvelle organisation elle boucherait le passage vers l'entrée . il sera intéressant de voir si elle pousse plus court dans un emplacement plus ensoleillé . au sud ?
auprès d'agnès ?

couleur surprise

j'ai reçu l'an dernier des graines de giroflées (variété : tom pouce) . grande classe : elle viennent des jardins du château de villandry . merci marie . elles ont été semées, ont levé, les plantules vont être éclaircies . tout cela va pour le mieux . au plaisir de les voir grandir et j'espère fleurir dès cet été (selon les informations du paquet, les semis de mars fleuriront dès juillet) se joint l'impatiente curiosité de découvrir quelle sera leur nuance exacte . quelle est l'écart entre les couleurs de l'imprimeur du sachet de graines et celles des plantes . pour les jardiniers fins coloristes — à la gertrude jeckyll — la question peut être d'importance . pour moi qui n'en suis pas j'attends avec curiosité mais sans inquiétude . nous verrons bien .
et d'ailleurs peut-être n'existe-t-il pas de "vraie couleur" de cette variété ? les conditions de culture, le sol, d'autres caractéristiques du milieu de culture des graines influent peut-être sur la couleur de la fleur obtenue ? qui sait ?

souvenir du 17 avril

sus : vues d'une fenêtre de mon bureau
sous : vues de la cuisine


vendredi 14 mai 2010

coup de blues

après gris parceque pluie d'hier, aujourd'hui c'est gris parceque ... !
alors pour tromper ma tristesse je me retourne vers les jours heureux où l'on pouvait penser encore qu'à la grisaille succèderait la tendre lumière du printemps . je feuillette la photothèque . c'était un premier avril . plein de promesses . ah ! croquer bientôt des fraises indigènes & bio . l'espoir et le matériel d'une petite leçon de jardinage demeurent .

nous sommes dans le carré d'ada . le premier avril 2010 13 : 30 .


et depuis ? comment vont-ils ? bien merci . attendez-vous à lire très prochainement une notule de botanique illustrée . oui je pense qu'il n'est pas inutile de montrer à d'aucuns petits et quelque grand où donc est la fraise dans le fraisier (?!)

mardi 11 mai 2010

massive attaque sur les buis




















j'avais remarqué la semaine dernière une très vilaine attaque de chenilles sur le gros vieux buis dans la haie de clôture : beaucoup de chenilles vertes, feuilles mangées, jeunes feuilles racornies, filaments gris et monceaux de déjections vertes . réaction immédiate : cisaillage massif de tout ce qui apparaissait atteint . pluie et interruption des opérations d'urgence . aujourd'hui, elles sont encore là . la partie de l'arbre sur la rue est également atteinte et l'autre buis, un petit sujet venu de dangolsheim, est ravagé .

une identification de l'ennemi s'impose . la recherche ne sera pas longue ni ardue . buis + chenille = pyrale du buis = petite peste . partie de Weil-am-Rhein en 2007 la pyrale du buis a atteint strasbourg puis schiltigheim . toute l'affaire est très bien renseignée sur le site de la société alsacienne d'entomologie d'alsace (SAE) sous la plume de C. BRUA . elle est grave (l'affaire) . l'orangerie est touchée . on peut suivre les progrès de l'infestation sur google maps.

je vais signaler l'infestation au QG de la SAE et organiser la contre-attaque . coupes sombres dans les zones envahies et insecticide .
bon, mais quel insectide ?
j'ai trouvé la réponse qui semble la plus autorisée dans la fiche d'information (fact sheet) sur la diaphania perspectalis (nom savant de la pyrale du buis - box tree caterpillar) éditée par horticulture week (hortweek) rédigée Korycinska et Eyre — The Food & Environment Research Agency (FERA) — en octobre 2009 . ils signalent qu'il y a peu d'information sur la lutte contre D. perspectalis . Ils pensent néanmoins que, pour les buis de jardin les insecticides contenant du bifenthrin ou des pyrethrins pourraient être efficaces contre la diaphania . mais recommandent de ne pas négliger la collecte manuelle des larves ou des chenilles .

 
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chronique du jardin de la patrie by elisabeth bruxer.millet est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France.