jeudi 25 août 2022

un gros trou dans le pétale

On me traiterait de rosomane … que je le prendrais pour un compliment. 

Il n’est pas de jour où je ne rende une visite attentive aux rosiers qui prospèrent déja au jardin ; promenade vespérale curieuse, attentive et parfois inquiète.  On espère qu’un bouton a éclos aujourd’hui, on brûle de découvrir la forme et la couleur de la première fleur d’une bouture réussie — mais anonyme .

On contrôle s’ils ont besoin d’un arrosage ou d’un brin de toilette rapide, surveille l’émergence d’une colonie de pucerons, les premiers signes d’une maladie ou les stigmates du passage d’un prédateur. Bref, dire qu’on connaît à chaque moment l’état de chaque rosier au pétale près n’est pas complétement exagéré.

Hier la revue de détail de Golden Wings, installé ce printemps et prospérant depuis sans discontinuer, l’avait trouvé en parfaite condition — santé-beauté au top — indemne de toute atteinte ou flétrissure.

Voyez comme il est exquis. Les grandes fleurs jaune pâle simples ne durent pas très longtemps, mais se succèdent en bouquets un peu lâches. Les boutons sont d’un jaune plus soutenu, et de la fleur fanée, les pétales se détachent vite ; il demeure une belle touffe d’étamines en couronne, orangées puis brunes. Les fleurs s’épanouissent largement au cours de la journée et se referment légèrement au crépuscule. Jusqu’à présent donc, indemne de maladie et n’a même pas connu le suçon du puceron. 

Hélas, il n’aura fallu qu’une journée pour que se forme un trou énorme, de forme, taille et emplacement bien inhabituels, ne ressemblant à aucune des blessures qu’infligent les créatures  mangeuses de feuilles  et pétales que j’avais pu observer jusqu’alors. 


L’enquête pour identifier l’auteur du ravage a été close a peine initiée : il n’avait pas quitté les lieux du crime. 
Il a suffit de s’approcher en tapinois, de se tenir immobile en silence quelques instants pour observer en grand détail le surprenant gourmet, en train de se gorger de pétale de rose au suave parfum.

Mais quelle est donc cette créature troueuse de pétales ? 

Réponse prochainement dans la page : « je donne ma langue au chat », d’ici là le lecteur imaginatif peut confier ses idées aux commentaires. 




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