vendredi 15 septembre 2023

quoi de neuf ce matin ?



les effets de la pluie de la nuit . une humeur humide qui n'est pas déplaisante . vivifiante . mais dans la lavande effondrée la cardeuse mouillée misérable . elle semble d'abord endormie puis on remarque toutes ces larmes et on doute si elle sortira du sommeil . elle y est en tous cas suspendue .

plus tard dans la journée le soleil a paru . curieuse du destin de la cardeuse je me hâte vers la touffe de lavande qui a retrouvé de l'allant . j'y retrouve avec bonheur éveillée ébouriffée affairée la pitoyable dormeuse de ce matin .



faussaire végétal

oh !  la jolie fraise !
ah mais non !  ce n'est pas une fraise des bois : c'est une fausse fraise portée, c'est bien normal,  par un faux-fraisier. comme son nom l'indique le faux-fraisier est un faussaire : la fausse fraise n'a de la fraise  que l'allure . elle n'est pas bonne à manger . pas bonne, mais pas vénéneuse .  elle ne mènera pas le jeune gourmand à l'hopital, nul besoin d'appeler le centre anti-poison . seule une grave déconvenue gustative est à redouter : la fausse-fraise est tout à fait insipide . alors apprenez à ouvrir l'œil ! pour vous y aider je vais vous montrer comment duchesnea indica (la fausse) parvient à ressembler à fragraria vesca (la vraie) et comment démasquer l'imposture .

 adoptons la stratégie diviser pour régner .voici la chose éclatée en trois éléments : 1 . 2 . 3  .
si on ne voit que  2 et 3  et que le regard "oublie" 1, cela donne tout à fait l'image de la fraise des bois : un joli globe rouge couvert d'akènes et des sépales étroits et pointus . comme c'est tentant ... on en a l'eau à la bouche et le tour est joué, passez muscade ! tel le prestidigitateur duchesnea indica dupe le gourmand en détournant son attention de ce qui peut trahir la supercherie .
tout au plaisir d'avoir trouvé une fraise des bois le gourmand ne remarque pas ces sépales retroussés ressemblant à de petites feuilles — il y en a cinq . c'est bien dommage pour lui  car ce sont eux qui révèlent l'imposture . on ne voit jamais la forme de 1 chez fragraria vesca,  les pièces correspondantes y sont toutes de la forme de 2 .  et voilà . 
maintenant le gourmand devenu (un peu) botaniste ne se fera  plus gruger . à la prochaine occasion il saura où regarder pour démasquer duchesnea indica ... si du moins l'ardeur du désir ne lui fait pas oublier sa leçon de botanique .

british entomology

pas de plantes sans insectes, pas d'insectes sans plantes . amis des jardins vous aimerez ce livre .

lundi 29 août 2022

y penser encore y penser tous jours

installation au seuil du jardin sud

des souvenirs lapidaires & vivaces 




jeudi 25 août 2022

un gros trou dans le pétale

On me traiterait de rosomane … que je le prendrais pour un compliment. 

Il n’est pas de jour où je ne rende une visite attentive aux rosiers qui prospèrent déja au jardin ; promenade vespérale curieuse, attentive et parfois inquiète.  On espère qu’un bouton a éclos aujourd’hui, on brûle de découvrir la forme et la couleur de la première fleur d’une bouture réussie — mais anonyme .

On contrôle s’ils ont besoin d’un arrosage ou d’un brin de toilette rapide, surveille l’émergence d’une colonie de pucerons, les premiers signes d’une maladie ou les stigmates du passage d’un prédateur. Bref, dire qu’on connaît à chaque moment l’état de chaque rosier au pétale près n’est pas complétement exagéré.

Hier la revue de détail de Golden Wings, installé ce printemps et prospérant depuis sans discontinuer, l’avait trouvé en parfaite condition — santé-beauté au top — indemne de toute atteinte ou flétrissure.

Voyez comme il est exquis. Les grandes fleurs jaune pâle simples ne durent pas très longtemps, mais se succèdent en bouquets un peu lâches. Les boutons sont d’un jaune plus soutenu, et de la fleur fanée, les pétales se détachent vite ; il demeure une belle touffe d’étamines en couronne, orangées puis brunes. Les fleurs s’épanouissent largement au cours de la journée et se referment légèrement au crépuscule. Jusqu’à présent donc, indemne de maladie et n’a même pas connu le suçon du puceron. 

Hélas, il n’aura fallu qu’une journée pour que se forme un trou énorme, de forme, taille et emplacement bien inhabituels, ne ressemblant à aucune des blessures qu’infligent les créatures  mangeuses de feuilles  et pétales que j’avais pu observer jusqu’alors. 


L’enquête pour identifier l’auteur du ravage a été close a peine initiée : il n’avait pas quitté les lieux du crime. 
Il a suffit de s’approcher en tapinois, de se tenir immobile en silence quelques instants pour observer en grand détail le surprenant gourmet, en train de se gorger de pétale de rose au suave parfum.

Mais quelle est donc cette créature troueuse de pétales ? 

Réponse prochainement dans la page : « je donne ma langue au chat », d’ici là le lecteur imaginatif peut confier ses idées aux commentaires. 




mercredi 24 août 2022

création d’une page « répertoire des rosiers  »

Par destination c’est un travail toujours en cours et donc destiné à rester inachevé. Incomplétude de rigueur !

 Pour y accéder dans l’affichage pour mobiles :


à partir de l’affichage web, cliquer sur le lien ad hoc dans la rubrique « aller à la page ».


Bon ben … y’à plus qu’à y aller voir.




dimanche 21 août 2022

pour une entomologiste en herbe

Dis, qu’est-ce qu’il y a comme insectes dans ton jardin ?
m’a demandé une jeune entomologue en visite estivale à Ruffelic. 

Pour répondre à cette question, il faudra un peu de temps, de patience et persévérance. L’inventaire va se constituer petit à petit — à un rythme mesuré et raisonnable  (disons pour commencer insecte par jour et voyons combien de temps cela tiendra … il ne sera pas infâmant de ralentir le tempo). 

L’insecte du jour sera choisi sans esprit de système, on n’aura aucune idée préconçue de ce qu’on chercherait à observer. Laissons-nous faire au petit bonheur la chance : l’élu du jour sera le premier rencontré qui n’aie pas été inventorié jusque là.  Prise de vues, prise de notes, brouillonage d’une fiche rendant compte des observations et des résultats d’une enquête d’identification dans l’internet.

Après une semaine je peux dire non sans une certaine fierté : “Jusqu’à présent tout va bien” ! Le plaisir ne s’est pas émoussé, la nature et le hasard fomentent chaque jour une nouvelle rencontre, sans que j’aie à chercher un nouvel insecte se propose. C’est trop facile, très plaisant et plein de surprises.

Voici-dessus les prémices  de mon petit corpus d’observations entomologiques, premiers éléments d’un possible inventaire hasardeux des insectes qui se rencontrent dans mon jardin de Ruffelic

mercredi 26 juin 2019

la jardinière s'en va à l'ouest

Comment présenter un jardin à ses amis restés au loin ? Comment, soi-même, faire connaissance avec un jardin nouvellement rencontré ?

Ces derniers mois, pour présenter  mon  nouveau jardin occidental, j'ai fait selon mon naturel : photographier, montrer des plans, prendre des vues — ce que j'appellerai l'approche objective/encyclopédique.  Évidemment, ça rate.

Eh bien il m'est venu hier, sans y penser, sans le vouloir une solution bien simple, toute sensible sans prétention à vouloir tout montrer, tout nommer. En fait, pour comprendre et faire sentir  l'esprit du jardin et les dilections du jardinier qui l'a créé je recommande seulement de composer un beau jour  le bouquet du moment.

Hier soir, 25 juin, c'était celà.
 
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chronique du jardin de la patrie by elisabeth bruxer.millet est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France.